AdolphE

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  La revue du spectacle

  Extrait - J'ignore quelle est la destinée de la comédienne Dominique Scheer-Hazemann qui, dans cet(te) "Adolphe" excelle de toute sa justesse, sa force et sa sensibilité, mais nul doute que la place qu'elle occupe, du corps au cri du cœur, sur scène, est définitivement la sienne. Seule au plateau dans cette salle du Petit Louvre à Avignon, elle ne vient pas nous raconter sa vie ou ses éventuelles difficultés à devenir comédienne, elle propose une relecture (risquée) du roman de Benjamin Constant : "Adolphe". Une relecture mais, surtout, une adaptation, avec cette particularité, non des moindres : dans le roman de Benjamin Constant, Adolphe est un homme, mais le public de la salle Van Gogh découvre, lui, une femme. Pour des raisons personnelles et justifiées, lues en diagonale dans son dossier, la comédienne a pris le chemin de la féminisation et elle aurait eu tort de s'en priver. Je vais donc prendre son parti et troquer le "lui" pour "elle" au long de ce papier. (...) Adolphe, femme ou homme, cela m'apparaît bien égal. Toutes et tous rencontrons le bien et le mal. Toutes et tous ne guérissons pas des blessures de l'enfance d'un coup de baguette jeté sur un ou une dévolue. Pourquoi Adolphe est attirée par cette autre femme ? Parce que chez cette femme – Ellénore –, il y a quelque chose d'Adolphe mais aussi une faiblesse, une vulnérabilité qui, une fois déclarées, vont la faire vaciller. Universalité. Qu'elles soient des "Adolphe", des "Virginie", des "Paul" ou "Valérie", l'amour et tous ses tourments, ses fragilités jusqu'à sa perversité, sont des sujets qui, toujours, pourront être traités. "Adolphe" est du genre vaniteux. C'est une capricieuse. Elle veut "jouer" et lorsqu'elle a ce dont elle rêvait, elle devient mauvaise, méprisante pour ne pas dire, méchante. Tournant le dos à celle qu'elle a presque suppliée. Mais, finalement, dans cette histoire d'hier qui résonne tant aujourd'hui, cette addiction qu'est l'amour passion et qui parfois finit par tuer, il y a toujours cette même question : d'où vient-elle et à quel moment cela a vraiment commencé ? Adolphe est magistralement interprétée par Dominique Scheer-Hazemann. Isabelle LAURIOU 22/07/2023

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  WhattheOff Avignon

  Extrait - Le roman de Benjamin Constant est pour moi un classique peu connu,que j’ai lu il y a quelques années et qui me semble une référence dans le genre romantique. La féminisation du personnage d’Adolphe est un parti pris audacieux et intelligent pour moderniser ce texte sublime aux thèmes intemporels et qui fonctionne aussi à merveille dans cette histoire d’amour entre deux femmes. La comédienne Dominique Scheer-Hazemann est épatante, le texte est sublimement mis en valeur malgré sa complexité. Il est question de passion, de séduction, de doutes et d’épuisement amoureux. La mise en scène est simple , elle permet au texte de s’exprimer dans la voix de la comédienne qui joue un panel d’émotions réussissant le pari de nous suspendre à ses lèvres. C’est une AdolphE exaltée,tantôt comblée,tantôt en proie à des questionnements langoureux et amoureux qui ponctuent le propos avec poésie et romantisme. Cette pièce a réussi le challenge de remettre au goût du jour le texte de 1816 tout en le préservant. Si vous ne l’avez pas encore vu, foncez au théâtre du Petit Louvre et passez un moment hors du temps,au lyrisme exacerbé par la performance inoubliable de la comédienne Dominique Scheer-Hazemann-cie Les Promeneurs de rêves.

Auteurs, metteurs en scène

• Auteur.trice Scheer-hazemann Dominique
• Metteur.se en scène Chevrillon Emilie

Artistes sur scène

• Comédien.ne Scheer-Hazemann Dominique

Équipe artistique

• Costumier.e Rossi Corinne
• Eclairagiste Rouchet Guillaume